Droit dans le mur : direction l’Utah et le Canada

Deux sujets complètement différents aujourd’hui dans le classement des déceptions de l’année. Le seul point commun, quelque peu tiré par les cheveux ? Le besoin de relève pour d’un côté assurer l’identité de jeu d’un club, et de l’autre avoir des joueurs canadiens sur le terrain au Canada.


6. Trop peu de Canadiens dans les clubs canadiens

Stupeur lors des passages de Montréal au Mexique et au Costa Rica en début de saison : mais c’est quoi ce club qui représente le Canada en Ligue des champions mais où ne jouent quasiment aucun canadien ? C’est bien beau de dire qu’il y a plein de jeunes formés au club dans les effectifs, mais si c’est pour ne pas les voir sur le terrain, ça ne sert pas à grand-chose. La remarque ne vaut pas que pour les Québécois, loin de là. Le temps de jeu des Canadiens dans les clubs canadiens est famélique et cela en ferait presque oublier que, pour la première fois de l’histoire, trois clubs canadiens ont bouclé la saison régulière du championnat au-dessus de la ligne rouge.


Il y eut beaucoup de sarcasme quand, quelques heures après l’élimination de Montréal à Columbus, certains ont dit que Vancouver avait la chance de rester le seul club canadien à briguer la Coupe MLS, en faisant remarquer que peu de Canadiens qui auraient pu en être fier se retrouvaient dans l’équipe… Et si Toronto n’a pas lésiné sur les moyens pour obtenir de bons résultats - ce qu’il a enfin réussi -, ce fut au détriment de ses « nationaux Â», qui n’ont plus eu les mêmes chances que par le passé.


Quant au fait de voir certains clubs aligner leurs Canadiens en Coupe du Canada pour s’en servir de prétexte au fait de mettre une équipe B sur le terrain, ça frôle la blague de mauvais goût.


5. À Salt Lake, les miracles ne sont pas éternels

Depuis plusieurs années, lors des pronostics de début de saison, une remarque est récurrente : Salt Lake ne semble plus aussi fort que quelques mois plus tôt. À chaque fois, cependant, l’équipe faisait mieux que répondre aux attentes. Alors, la remarque était associée à « mais elle trouve toujours le moyen de s’en sortir Â». Ce ne fut plus le cas en 2015.


La génération dorée est vieillissante et ne parvient plus à maintenir un bon niveau de façon régulière. Kyle Beckerman a disputé sa moins bonne saison depuis longtemps, et ça s’est ressenti. Quand Javier Morales tousse, c’est désormais l’équipe complète qui est grippée. L’engrenage si bien huilé ne tourne plus aussi bien, les pièces ne semblent plus interchangeables comme ce fut si souvent le cas.


Les jeunes prometteurs qui doivent assurer la relève peinent à répondre aux attentes et à prendre leur place. L’équipe n’arrivait plus à enfoncer son adversaire dans ses 15 derniers mètres. La défense était trop souvent deuxième sur les rebonds et les ballons qui traînaient. Voilà une équipe à revigorer d’urgence !


Droit dans le mur : les flops de l’année 2015
7. La défense de Toronto
8. Columbus a souvent été naïf derrière
9. Recul et discrétion pour New England et Houston
10. L’effondrement de DC United